• Un autre extrait

    Oui bon je suis carrément sur un mouvement de partages des histoires de personnages dont je suis fière xD.

    Celle ci vise une forme différente de mon habitude, je l'aime beaucoup aussi. Donc j'espère qu'elle saura vous plaire haha.

    Histoire du personnage que je joue sur le RP "Legacy Of Charmed", tiré de l'univers de la série Charmed. Le personnage est celui de Wyatt Halliwell, fils de l'une des célèbre trois soeurs, dans un univers alternatif où il à perdue sa famille dans un âge relativement jeune, donc impacté par cette perte. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'avoir vu la série pour lire cette histoire. Voici donc comment je l'ai écrite.
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    J'aimerais que tu me doutes, que mes paroles redoutes. Que nos sens s'emmêlent en un seul hymne sombre, dans lequel nos chants ne seront plus que des ombres.

    C'est un premier extrait. De ceux qu'on entend à la radio, trois corps près des eaux troubles de San Francisco. Le bruit grésillant de la radio, écrasée au sol, tentant encore de diffuser les nouvelles, petit objet imperturbable à la douleur d'un cœur endeuillé. Un silence assourdissant dans sa tête quand tout autour de lui le monde s'agite en tous sens. Et en lui un chaos silencieux qui se crée tandis que des larmes tracent leurs sillons sur son visage sans même qu'il ne s'en aperçoive. Malgré tout ses pouvoirs. Malgré le fait qu'il soit l'enfant "élu". Malgré qu'il possède différentes forces et atouts. Malgré le fait qu'il soit le fils aîné de la fratrie. Malgré toute cette magie, il n'a rien pu faire pour sauver sa mère et ses tantes. Incapable. Pourquoi n'a t'il rien pu faire ? Il ne pouvait pas les sauver alors ?

    J'aimerais que tout change pour tout recommencer, tomber en arrière sans ne jamais cesser, bloquer le temps sur un seul instant, vivre à l'éternité ce même moment. Tant qu'il est de bonheur, je me moque de le connaître par cœur.

    TAC. TAC. TAC. Des bruits de talons aguille qui tapent sur le plancher en cadence d'un rythme de pas. TAC. TAC. TAC. TAC. Son regard est perdu dans le vide, contemplation d'un sol immaculé. TAC. TAC. TAC. Le son s'approche, mais il reste là, accoudé au comptoir du P3, le regard dans le vide tandis que ses boucles blondes cendrées tombent sur son visage, cachant cet air perdu qu'il affiche. TAC. TAC. TAC. TAC. Le bruit cesse soudainement. Puis un autre le remplace "Hm hm". Une femme. La quarantaine, le visage un peu sec, le corps élancé, les cheveux tirés en arrière dans un chignon parfaitement arrangé, un tailleur soigneusement repassé enfilé avec la plus grande attention au détail de perfection.  Insipide. Tsssk. Elle l'agace déjà.

    Il l'écoute comme il écouterait un vieux film au scénario branlant, sans réellement le regarder, sans suivre ce qu'il se passe tout en comprenant les enjeux qui défilent devant ses yeux. Une avocate parmi d'autres dans la grande ville de San Francisco. Chargée de succession. Gangrène inutile. Qu'est-ce qu'il en a à faire ? Ce n'est pas ça qui va lui ramener sa famille. La femme semble comprendre qu'elle est écoutée à moitié, ne va qu'à l'essentiel, lui fait signer divers papiers sans qu'il n'y prête la moindre attention, réprimant tant et si bien les sanglots du deuil qu'il a l'impression de ne même pas être triste et il se maudit de cela. Puis quand tout est signé, enfin, les pas s'éloignent. TAC. TAC. TAC. TAC. Cadence infernale qui le met hors de lui. TAC. TAC. TAC. Il aimerait tout faire exploser autour de lui, comme sa mère, comme Mélinda. TAC. TAC. TAC. TAC. Finalement, c'est pas plus mal qu'il n'est pas hérité de ce don pour le moment. Il s'en serait voulu de détruire le précieux night club sous un instant de colère. La porte en haut des escaliers s'ouvre. TAC. TAC. TAC. Elle se referme. Puis le silence revient, doux-amer dans lequel il se conforte à nouveau.

    J'apprendrais à te surprendre, si tu es capable de me comprendre, je te ferais revivre mille instants semblables à celui-ci qui ne dure qu'un moment et sont figés dans le temps, tant que tu ne te soucies plus de ce monde d'avant où la folie étouffait nos cœurs et brûlait nos âmes derrière tant d'ardeur et de terreur.

    « Tu sais, je suis un enfant de prophétie. Tout comme ma mère et ses sœurs. Il y a un poids considérable à savoir que l'on est l'enfant élu.. Ou quelque chose du genre. Le mot diffère beaucoup en fonction des gens. Bien fâcheux, cela dit, d'être le centre des attentions magiques. Heureusement, ma famille n'a jamais fait de différence entre moi et Chris ou Mélinda. Nous étions une fratrie avant d'être des sorciers ou des êtres de lumières. »

    Wyatt est allongé sur une méridienne, dans le grenier du célèbre manoir Halliwell, les jambes croisées dans une attitude détendue, il feuillette un magazine, plus qu'il ne le lit, s'adressant à son interlocuteur sans jamais la regarder. Une femme, assise au centre de la pièce sur une chaise pas réellement confortable, croise les bras sur sa poitrine et affiche un air contrarié. Elle ne semble pas avoir envie d'être là, agacée de devoir écouter les paroles du jeune homme. Pourtant imperturbable à cela, il continue son monologue.

    « J'ai été kidnappé de nombreuses fois pendant mon enfance. Pour ma puissance magique, toujours, alors même que mes pouvoirs continuaient de se développer. Heureusement, j'étais déjà capable de me défendre, même dans le ventre de ma mère. Et j'avais une famille extraordinaire pour veiller sur moi, mon bien-être. D'ailleurs toute cette attention à laquelle j'étais habitué, j'ai eu du mal à la partager à l'arrivée de Chris. »

    Le jeune homme laisse échapper un sourire amusé à ce souvenir. Bien sûr, cela restait très flou à sa mémoire, parce qu'il était jeune. Mais il en garde des sensations, des émotions. Aujourd'hui, pourtant, il était devenu un grand frère, aimant et assumant parfaitement son rôle. C'est d'ailleurs ce qu'il est en train d'essayer de remplir, en ce moment même. Alors qu'il est confortablement installé sur sa méridienne, face à une femme qu'il a entourée de cinq cristaux, cage qui la tient enfermée, pigée, captive de ses caprices.

    « Tu vas encore continuer longtemps à me bassiner avec tes petites histoires insipides ? »

    « Ma vie est insipide ? » Répète-t-il, soudain pensif. « Oui, peut-être un peu, parfois. » Quand il se sentait déconnecté, à deux doigts de craquer de tout laisser tomber pour... Pour quoi au juste ? Veiller sur les siens, c'était ce qui lui permettait de tenir. « Mais tu as raison, nous ne sommes pas là pour parler de ça. »

    La femme soupire, roule des yeux, pose son regard ailleurs, sur la porte qui donne sur les escaliers. Non pas qu'elle veuille ou espère sortir. Juste l'attitude de Wyatt la let hors d'elle, assez pour ne pas avoir envie de poser les yeux sur lui, quand bien même elle trouve son visage séduisant.

    « Si tu refuses toujours de parler je reprends mon histoire. »

    « T'as déjà pensé à aller voir un psy au lieu de confier tes états d'âme au premier démon croisé ? »

    Wyatt ignore royalement la question, tourne quelques pages de son magazine, puis quand il trouve un article qui l'intéresse, il le parcourt du regard un instant avant de reprendre.

    « J'ai commencé la chasse aux démons à un âge bien jeune. J'étais encore un adolescent. Ma mère avait toujours veiller à m'offrir une vie normale tandis que mon père s'assurait que je reçoive l'éducation magique nécessaire. A eux deux ils trouvaient un équilibre. Enfin ils essayaient. Mais si on m'avait offert la chance d'une vie plus ou moins normale, mon univers était le monde magique donc j'ai assez vite été demandeur d'accompagner ma famille en dehors des murs de ce manoir. »

    « Très bien, très bien. Pose tes questions, j'y répondrais. » Fini par soupirer l'être des ténèbres qui commence à s'agacer de ce flot de paroles discontinu, même pas pour raconter une bonne histoire.

    « Auriana, c'est ça ? »  Demande t-il alors, se redressant pour la regarder, désormais assis face à elle quand bien même elle ne le regarde toujours pas. Les coudes prenant appuie sur ses jambes, ses mains ont troquées le magazine qu'il feuilletait contre une petite dague en argent. La femme acquisse, il se lève, s'approche de sa cage invisible, la regarde, colère, mépris, voilà ce qu'exprime son regard. Elle, elle semble défiante, comme si elle ne prenait pas mesure de la situation précaire dans la quelle elle se trouvait. Ou bien comme si elle ne tenait pas à sa propre vie.

    « Pourquoi suivait tu ma sœur ainsi, Auriana ? » Des paroles qui auraient très bien pu être du venin, vu le ton froid qu'il utilise pour lui poser sa question.

    « Oh allons, tu dois bien avoir ta petite idée. Un être des ténèbres, une demi être de lumière, ne me dit pas que tu as besoin de mon aide pour additionner deux et deux. » Souris t-elle, imperturbable. Toute son attitude laisse entendre qu'elle contrôle la situation et cela à effet d'agacer un peu plus le jeune homme qui pourtant montre une maîtrise remarquable.

    « Oui, en général les êtres des ténèbres apparaissent, tir un carreau et disparaissent. Ils ne cherchent pas à s'approcher de leur cible. » 

    « C'est antédiluvien comme façon de faire. Peut-être que j'ai une autre méthode ? Après tout, que serais la vie sans prise de risque ? » 

    « De ce que je sais de toi, ce n'est pas ton genre d'agir ainsi. Pourquoi ma sœur ? » 

    « Tu peut me tuer, même sous la torture je ne dévoilerais rien. » 

    « Te tuer ne me servirais pas à grand chose. Tu est une mercenaire magique dans ton genre. Je te propose un contrat. » 

    « Voyez vous ça, Wyatt Halliwell veut pactiser avec le mal ? » Ricane t-elle sans le prendre au sérieux.

    « Vois-tu Auriana, je serais prêt à faire beaucoup de choses pour protéger les miens. Et toi, qu'est-tu prête à faire pour ta propre sécurité ? »  Elle sourit face aux paroles du jeune homme. Voilà qu'ils trouvent enfin un terrain d'entente. Les choses deviennent intéressantes. Peut-être pourra t-elle user de cette frontière pour tirer le célèbre aîné des Halliwell vers le mal. A moins que ce ne soit lui, qui finisse pas la tirer vers le bien.

    Si seulement ce sombre monde pouvait sombrer dans la pénombre, je t'emmènerais vers une lumière plus claire, viens, prends ma main, je t'emmène loin.

    Une brise douce, chaude, qui s'échappe de la fenêtre, faisant voler le voile fin du rideaux qui tentais tant bien que mal de faire écran à la lumière du jour. Wyatt allongé sur son bureau, mélange de ses deux boulots prenants : la gérance du night club de sa mère, la chasse au démon. Dans un désordre total dont le seul à pouvoir se repérer se trouvait à dormir sur les papiers éparses qui s'empilaient devant lui. Oreiller moelleux de moultes responsabilités éreintantes.

    A trois pas de lui, son lit, même pas défait. Il y dormait peu il faut dire, sauf quand il passait la nuit en charmante compagnie. Mais même cela devenait de plus en plus rare. Depuis qu'ils avaient vengés leurs mères, beaucoup de choses avaient changées. Par exemple certains membres de la famille avaient déviés du mauvais côté. Il s'en sentait responsable. Il aurait du mieux veiller sur eux. Être là pour eux. Wyatt ne leur en voulait pas, cela dit, d'avoir changé de chemins, lui même s'était plusieurs fois perdus dans les méandres de la frontière bien/mal. Sans jamais la franchir, de quelque côté que ce soit.

    Un jour il était devenu le patriarche de cette famille si connue. Un jour il s'était retrouvé à devoir veiller sur sa famille devant faire taire sa propre douleur pour eux. Et il était heureux de le faire. Mais submergé aussi, même s'il ne voulait pas l'admettre. Les fondateurs étaient là pour aider.. Aujourd'hui Wyatt a pris ses distances avec eux. Ont-ils réellement pu faire quelques choses contre toutes les merdes qui leurs sont arrivés ? A quoi à servit leur aide au juste ? Lui as l'impression d'avoir perdu plus que ses parents, tantes, oncles... Il a aussi perdu des cousins, cousines. Trop de pertes et trop peu d'aide de la part des fondateurs.

    Plus loin encore là où plus rien ne pourra lacérer nos cœurs. Là où on sera de nouveau capable, d'apprécier la beauté d'une fleur.

    « Petite histoire

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